Sur le long terme, un jeu vidéo laisse souvent le souvenir de ses défauts qui écrasent ses qualités. Mais quelques rares fois, un jeu parvient à surmonter ses défauts évidents grâce à des qualités solides. C’est un peu ce résultat que nous avons pu tester sur Forspoken (PC et PS5), un monde ouvert, fantastique, jeu d’action / aventure à la troisième personne qui parvient à divertir malgré ses défauts flagrants.
Frey, l’héroïne, plutôt attachante, se retrouve aspirée à travers un portail vers un royaume médiéval magique appelé Athia où tout est mortellement dangereux. Heureusement elle a maintenant des pouvoirs magiques, grâce à un artefact couvrant son avant-bras qui sait ce qui se passe et qui parle.
Comme pour beaucoup de jeux d’action / d’aventure en monde ouvert, Forspoken fait errer Frey dans un immense pays où elle trouve des quêtes secondaires et est attaquée au hasard. Puis elle doit accomplir des tâches pour renforcer ses pouvoirs. Au départ ces pouvoirs sont un tir d’électricité ou de petites explosions et des cailloux, mais ils vont progresser pour petit à petit affronter jusqu’à des dizaines d’ennemis en même temps (alligators, zombies, etc...).
Une première grande différence avec les autres jeux du genre (tir à la 3ème personne) est que Frey a aussi des capacités surhumaines pour ses déplacements : courir vite, sauter haut et réussir du parkour comme par magie. En combat, elle peut esquiver des attaques ou lancer des frappes en vol.
Forspoken est un jeu où l’héroïne va beaucoup se blesser mais vous aurez toujours beaucoup de potions de restauration de santé.
Frey obtiendra une seconde série de sorts qui sont des pouvoirs de feu basés sur la mêlée, notre héros balançant maintenant une épée faite d’énergie magique. Et, bien sûr, ils agissent différemment si vous maintenez la gâchette au lieu de simplement la toucher.
Frey sautera même, sans y être invité, d’un ennemi à un autre lorsque vous serez encerclé et bloqué sur cette gâchette, un peu comme Batman le faisait dans les jeux d’Arkham, bien que Frey n’ait pas besoin qu’on lui dise de le faire.
Parallèlement à ces nouvelles attaques, Frey acquiert également la capacité de se déplacer en utilisant un grappin magique qui fonctionne comme celui de Batman dans ses jeux Arkham, en ce sens qu’il ne peut s’attacher qu’à certains endroits, et un peu comme Master Chief dans Halo Infinite en ce sens qu’il la propulse vers le haut lorsqu’elle arrive à certains endroits. Elle peut également l’utiliser pour cibler des ennemis, bien que cela ne fonctionne pas aussi bien que celui dans Halo Infinite. Mais son grappin est capable de ralentir le temps quand elle l’utilise. Ce qui permet à Frey de se sauver facilement lorsqu’elle tombe d’une très haute falaise par exemple.
L’introduction du jeu est longue, très longue, il faut près de 4 heures pour arriver dans la zone principale. Les commandes aussi ont déjà défauts, elles ne sont pas aussi précises et fluides que d’autres jeux à la troisième personne tels que The Last Of Us Part I ou Horizon Forbidden West. Le monde ouvert de Forspoken est très grand, mais quand de point de navigation rapide.
Les pouvoirs continueront de s’ajouter à ce que Frey peut faire, mais seule son épée reste vraiment incontournable.
La technique est la dernier point qui pose problème, graphiquement ce n’est pas au niveau du PS5 et évidemment encore moins sur un bon PC, mais certains effets spéciaux sont très beaux.
Malgré cela le gameplay et l’ambiance (surtout la musique) font tout oublier, plus vous jouez plus Forspoken devient vraiment bon. Certainement beaucoup mieux que les premières heures nous ont laissé croire. Le combat, lorsque vous avez l’épée, peut être exaltant, surtout lorsque vous êtes entouré, et d’une manière assez différente des autres jeux d’aventure fantastiques en monde ouvert.
Note : 14/20