En quelques années la franchise Resident Evil a muté fortement, expérimentant des remakes à la troisième personne par-dessus l’épaule, de l’horreur à la première personne et même des shooters sur rails. Cependant, Capcom a atteint de nouveaux sommets avec Resident Evil 8 : Village, embrassant enfin ce qu’est Resident Evil : une aventure d’action-horreur coup de poing, mêlant des frayeurs lentes à une action explosive, et c’est exactement ce que RE 8 offre à la pelle.
Le jeu reprend après les événements de Resident Evil 7, les joueurs revenant dans le rôle d’Ethan Winters vivant un quotidien normal, avec sa femme et sa fille, malgré les événements horribles quelques années plus tôt dans RE7. Sans trop en dire, sa fille nouveau-née est kidnappée et emmenée dans un mystérieux village européen. Là, Ethan doit retrouver son enfant tout en découvrant pourquoi le village et ses environs sont en proie à des monstres. Intrigant, non ?. L’histoire en elle-même est très intéressante, malgré les réactions d’Ethan (ou plutôt les réactions du doubleur) qui sont assez limitées au niveau vocabulaire.
Commençons par le rythme, RE 8 est un peu plus explosif que l’approche plus lente et subtile de l’horreur de RE 7, cela apporte une touche plus moderne à la licence Resident Evil. Qu’il s’agisse de se précipiter de maison en maison dans le petit village ou de combattre des créatures dans une caverne souterraine, on y verra a un flash-back nostalgique notable à Resident Evil 4. Ajoutez à cela le fait que toute l’aventure a une toile de fond européenne, froide et enneigée, avec un mystère convaincant, et RE 8 ressemble à une injection de nouvelles idées dans la formule de franchise bien-aimée mais quelque peu familière.
En parlant d’idées nouvelles, alors que la série Resident Evil ne s’est jamais classée avec un seul type d’ennemi, RE 8 passe des morts-vivants et des monstres gluants plus routiniers aux géants vampiriques et aux loups-garous brandissant des haches. C’est un peu un changement discordant, et les ennemis ne font pas nécessairement quoi que ce soit que les zombies les plus emblématiques de la franchise ne feraient pas, mais les conceptions de créatures rafraîchissantes donnent à RE 8 l’impression d’avoir sa propre identité dans la série.
Dans le style classique de Resident Evil, quelques énigmes brisent l’approche plus orientée vers l’action de RE 8, mais elles ne posent pas trop de problème à quiconque connaît les astuces habituelles et les manigances de la franchise. Certaines des sections de puzzle se trouvent également dans les environnements les plus magnifiques, ce qui témoigne de la qualité des graphismes du jeu. Les créatures regardent et bougent fantastiquement, l’éclairage est stellaire, les animations faciales sont étrangement réalistes, et bien qu’il y ait quelques murs invisibles étranges, le monde entier est sublime et plein de détails.
La déception Dimitrescu se doit d’être mentionnée, ce personnage a su séduire pendant les bandes annonces et les démos, mais en jeu elle a trop peu de temps sur l’ensemble de l’aventure, il suffit de lui claquer deux portes au nez pour l’éloigner, elle ne fait pas assez peur, la menace tant redoutée n’est pas présente.
Resident Evil 8 : Village peut sembler un peu différent, mais cela ressemble à l’un des plus grands succès’ de la franchise Resident Evil, vous donnant tous les petits morceaux bien-aimés qui ont fait de la série un nom familier, tout en lançant de sérieuses prises de risque en dans terme de créatures, décor et ton. C’est une fantastique expérience de survie-horreur qui montre à quel point la série a évolué au fil des ans.
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