Konami s’associe au studio Vatra pour livrer un nouvel épisode de l’intense série d’épouvante avec "Silent Hill : Downpour", ayant pour ambition un retour aux sources afin d’égaler les chef-d’œuvres que furent Silent Hill 1 (Playstation) et 2 (XBox et PS2).
Gameplay :
Le nouveau héros, Murphy Pendleton, est une fois de plus assez atypique, c’est un prisonnier en fuite, qui trouve sur son chemin la petite bourgade de Silent Hill alors qu’il tente d’échapper à la police. Il devra affronter ses peurs et son inconscient qui prendra forme à mesure qu’il s’approchera de la ville maudite. Le gameplay est constitué des mêmes éléments d’action-aventure des épisodes précédents, avec en plus des énigmes et des phases de mise en réalité de la peur : vertige, eau et quelques trouvailles de gameplay comme la lumière UV pour révéler des indices.
La première phase du jeu (premier quart du jeu), sorte de grand tutoriel à son début, se passe visuellement aux alentours de Silent Hill en pleine nature, avec une belle randonnée de nuit un peu casse gueule (ravins, escalade), dans le but de s’équiper un minimum, avec assez peu de combat et également un manque de consistance sur l’histoire, on a du mal à sentir l’intrigue du jeu s’installer, mais il faut juste patienter un petit peu.
La seconde phase est en ville dans Silent Hill, avec plus d’énigmes et des possibilités de fuite face à l’ennemi. Le scénario se met enfin en place et il y a plus de monstres à combattre mais avec beaucoup de prudence car vos armes sont fragiles et vous aurez toujours assez peu de munition. Murphy Pendleton découvrira peu à peu l’histoire de la terrible cité et ses différents lieux, ainsi que le but qu’il doit poursuivre et les secrets de son âme.
L’ambiance que l’on peut attendre d’un Silent Hill est finalement au rendez-vous, la désespérance de vous retrouver seul dans cette ignoble ville s’emparera rapidement de vous et si vous jouez de nuit la lumière éteinte votre terreur sera totale. De plus des quêtes secondaires seront disponibles en plus de la trame principale, qui vous permettront d’obtenir de bonus et informations supplémentaires bien utiles pour terminer l’aventure.
Graphismes :
Les deux grandes phases de jeu géographiquement éloignées permettent d’apprécier des environnements variés : bois profonds, cavernes lugubres, ravins, falaises, ville abandonnée, mine et bâtiments glauques. Le design des monstres est aussi ingénieux que totalement horrible, cependant ces terribles démons ne seront pas légion.
Globalement le niveau technique est quant à lui correct, mais sans plus, ce n’est pas un jeu qui retiendra l’attention grâce à ses graphismes. De plus quelques baisses de frame rate se font sentir ainsi que quelques apparitions tardives de textures.
Musiques et Sons :
Daniel Licht est à la partition pour donner à ce titre une musique d’ambiance efficace qui respecte le travail des compositeurs des jeux précédents.
Bilan :
"Silent Hill : Downpour" réussit a relever quelque peu la qualité de la saga après plusieurs épisodes décevants, grâce à une ambiance d’horreur globalement réussie et une seconde partie du jeu très intéressante au niveau scénaristique. Cependant le niveau technique très moyen du titre et son manque d’interactions qualitatives et quantitatives avec les monstres l’empêche d’être un des incontournables de la ville maudite.
Note : 13/20