Tales of Xillia - Test sur Playstation 3

La série phare de Namco Bandai refait surface en occident avec Tales of Xillia, sorti il y a deux ans au japon, en exclusivité sur nos chères PS3. Toujours soucieux de proposer un titre qui plaise aux fans de la série, les développeurs ont eu à cœur d’apporter une petite touche de nouveauté à cette série qui fête ses 15 ans. Les attentes des fans sont hautes, alors qu’en est-il du dénouement ? La réponse est juste ici en lisant le test.

L’histoire débute par la rencontre entre deux personnages, aussi emblématiques que charismatiques. L’un s’appelle Jude, un jeune étudiant en médecine, réservé, empathique et qui va jusqu’au bout des choses. L’autre est une dénommée Milla Maxwell, Maxwell étant le Dieu fondateur du monde de Rieze Maxia dans lequel les aventures prennent place. La belle Milla est mystérieuse et son caractère bien trempé fait d’elle une héroïne ambitieuse. Après avoir fait la rencontre de ces deux âmes, vous vous retrouvez confronté à un choix cornélien, continuer l’histoire avec soit Jude, soit Milla. Enfin cornélien, pas tout à fait. La trame principale reste la même et Jude et Milla se côtoient jusqu’au bout, mais ce sont toutes sortes de situations qui sont perçues (et donc jouées par vous) différemment. A titre d’exemple et sans entrer dans les détails et ainsi risquer un spoil, les joueurs ayant choisis Milla se retrouveront emprisonnés et essaieront de s’évader alors que dans le même temps ceux contrôlant Jude essaieront de sortir Milla de prison. Les actions et accès aux diverses salles de la prison ne seront par conséquent pas les mêmes dans l’un ou l’autre cas. Voilà donc un très bon point qui offre une rejouabilité immanquable, tant pour le plaisir de la narration, toujours aussi excellente que dans les précédents opus, que pour en apprendre plus sur une situation précédemment jouée. Ainsi au tout début, alors que Milla s’offre un repos bien mérité à l’auberge, les adeptes de Jude auront droit à une discussion avec un autre personnage du groupe qui s’intéresse fort à leur compagne de route Milla…

Tout au long de leur périple, les deux héros nouent une relation inédite et, surtout, rencontrent des combattants hauts en couleur. Progressivement, Alvin, Leia, Elise et Rowen se joindront aux deux héros pour former un groupe de six protagonistes jouables. Leur histoire est travaillée, ce qui permet de découvrir une personnalité à chaque fois étonnante. Très régulièrement, nous avons droit à des révélations sur le passé de nos combattants, élargissant alors la vision que nous avons d’eux, les rendant aussi plus attachants, ou au contraire plus détestables... Cet univers bon enfant à la base est en effet parfois plus sombre et même triste, avec malgré tout une bonne dose d’humour typique à la série des Tales Of. Chaque minute de dialogue, chaque saynète est un moment de délectation tant la narration incite à rester accroché à sa manette. Diantre ! Pensez à la recharger !

Mais dans tout ça, que serait un JRPG sans combat ! Eh bien voilà une autre innovation. Rassurez-vous, ils sont bien présents, et bien évidemment toujours en temps réel. Outre les attaques normales et le principe des Artes qui caractérise les Tales Of, les développeurs ont implémentés une notion de liaison entre votre personnage et un autre combattant du groupe en le choisissant à l’aide d’une des directions de la croix directionnelle. Les avantages de cette liaison sont nombreux. Premièrement, l’attaquant lié à vous se met de telle manière pour que l’ennemi soit pris en sandwich entre vous deux. Les dégâts et les soins reçus sont répartis en deux également. Il faut aussi préciser que chaque membre du groupe a des compétences propres, et donc chaque liaison offre d’autres possibilités. En sachant que Leia est parfaite voleuse et Rowen protège des Artes magiques, se lier avec l’un ou l’autre devient important, puisqu’il est possible de changer de liaison en plein combat et d’adapter sa stratégie en conséquence. Comme si cela n’était pas suffisant, il est possible d’effectuer des Artes liés. Ces coups dévastateurs peuvent être déclenchés si vous avez le bon timing dans les doigts, en appuyant sur R2. Et si votre jauge de saturation est remplie, à vous les combos d’Artes liés. Autant vous dire que les ennemis trépassent lorsque ce système de combat, tant dynamique qu’impressionnant, est maîtrisé. Et il ne faut pas être surdoué pour y arriver, vu qu’il est possible de choisir le niveau de difficulté des affrontements, permettant alors de contenter tous les types de joueurs.

Vous pourrez bien sûr faire évoluer vos personnages comme tout bon RPG qui se respecte. Ici, c’est avec l’Orbe de Lys, une sorte de toile d’araignée géante, que tout se réalise. Assez simple d’utilisation, elle servira à distribuer vos points de talents pour faire évoluer votre groupe, et augmenter ses stats, obtenir de nouvelles compétences et déverrouiller de nouveaux Artes. A tout ça s’ajoute un système d’évolution des boutiques qui se traduit par des allers-retours à travers la map, à la recherche des matériaux nécessaire à leur agrandissement. Il existe toutefois le voyage rapide qui facilite les déplacements et vous évite par la même occasion de parcourir des décors intermédiaires qui se ressemblent tous. Heureusement que le reste est joliment réalisé pour nous faire oublier ce petit détail technique.

On peut dire ce que l’on veut, la saga des Tales Of n’est pas prête à subir un flop. Bien que tout ne soit pas parfait dans ce Xillia, les innovations du système de combat sont assez importantes et de bon goût, en plus d’être assez facile à maîtriser. Les personnages rencontrés sont charismatiques, la narration excellente et l’incitation à rejouer omniprésente grâce à ce choix entre deux aventuriers en début de partie. En comptant plusieurs dizaines d’heures de jeu, même si le titre de Namco Bandai n’est pas indispensable (outrage me diront les fans…), il n’en reste pas moins excellent (et là les fans se calment).

Note globale : 17/20