Il y a de ces jeux dans notre paysage vidéo-ludique qui donnent une liberté totale aux joueurs, que ce soit en laissant très peu d’indices sur la marche à suivre ou sur l’histoire. VANE entre dans cette catégorie. Mais laisser carte blanche à ses joueurs est une manœuvre très difficile et peut parfois plus générer de la frustration que de la réelle exaltation, alors VANE a-t-il su relever le défi ?
A VOL D’OISEAUX
Quand on lance pour la première fois VANE sur PS4, on ne sait pas réellement à quoi s’attendre. Le jeu débute en incarnant un jeune garçon, qui prit en pleine tempête, tente de chercher refuge dans une maison. Malheureusement, l’entrée lui est refusée par une immense forme sombre et le jeune homme est alors emporté au loin par le vent.
Après un écran noir, nous arrivons à une sorte d’écran d’accueil qui présente un corbeau noir au milieu d’un paysage désertique. Après quelques minutes, vous vous rendrez compte que le jeu a en fait débuté et que vous contrôlez l’animal.
Vous êtes invité dans un premier temps à résoudre les défis, mais le principal challenge sera d’abord de les trouver ! En effet, sans aucune indication du jeu, ni sur l’écran, vous pouvez être amené à errer de très longues minutes dans la plaine désertique sans savoir ce que vous devez faire et sans savoir si vous allez dans la bonne direction. Ces passages seront assez frustrants car non seulement la vitesse de déplacement des personnages est atrocement lente mais en plus votre sentiment de liberté sera parfois troublé par des mouvements intempestifs de la caméra ou des murs invisibles qui vous demanderont de rebrousser chemin.
Une fois le premier défi relevé, vous pourrez ainsi reprendre forme humaine et accéder à d’autres partie de votre histoire. Malheureusement que vous incarniez l’enfant ou le corbeau, le gameplay ne change pas et trouver la direction dans laquelle vous rendre relève, à lui seul, du défi. Une fois poussé dans la bonne direction, le challenge sera de faire preuve de méthode et de patience pour venir au bout des mini-quêtes qui vous sont présentées.
UNE HISTOIRE POÉTIQUE
L’histoire de VANE est somme toute très poétique avec une belle direction artistique. Ce scénario mérite d’être connu et ce monde exploré en profondeur mais malheureusement la frustration est parfois trop intense pour aller plus loin. Qui est ce garçon ? Pourquoi pouvons-nous nous changer en corbeau ? Quel est le but de notre quête ? Ce sont autant de questions qui jalonnent notre progression.
L’histoire en elle-même n’est pas longue à boucler, mais le jeu nécessitant des allers-retours et des errances dans la carte, vous serez souvent amené à passer à certains endroits déjà explorés afin de vous assurer que vous n’avez rien manqué, rallongeant ainsi la durée de vie du jeu.
CONCLUSION
Porté par une direction artistique vraiment touchante et belle, VANE a tout pour plaire. Une vision « out-of-the-box » qui sort des habitudes que nous pouvons avoir. Malheureusement, l’aspect féerique est vite terni par un gameplay lourd et lent. Ce jeu est donc réservé aux plus téméraires d’entre nous qui prendront plaisir j’en suis sûre, à progresser dans ce monde sans aucune indication.